3h30 - je suis assaillie de doutes et de mauvais pressentiments...
Insomnia, c'est le nom d'un paquet de boîtes de nuit partout en France et dans le monde.
C'est aussi devenu l'habitude de mes nuits depuis deux semaines.
Toutes les nuits je suis réveillée en moyenne 2 heures entre 1h30 et 6h. Selont les jours, ou plutôt les nuits, je me réveille plus ou moins tôt et me rendors plus ou moins tard. Et je choisis de me lever ou pas.
Parfois je sens bien que c'est le stress de cette drôle de période (les trucs importants à finir avant de quitter mon job actuel, le changement de vie, la nouvelle organisation, "le" dire de suite à mes futurs chefs ou pas, et d'ailleurs est-ce que tout va bien?...) mais certaines nuits, je suis juste réveillée sans pensées particulières et sans vraiment de raison (et souvent d'ailleurs je pense à chacune de vous).
Mais hier soir, je me suis couchée en me disant que je n'avais plus mal aux seins. Ce à quoi Chewi a répondu qu'ils étaient toujours énormes et que c'est plutôt mieux pour moi s'ils ne me font plus si mal. Pas faux me suis-je dit. Mais quand même je n'ai vraiment plus mal, c'est bizarre.
Et cette nuit, à 3h20 (il y a 1 heure pile), c'est la vision très nette de sang coulant sur le blanc immaculé du protège slip (avec de l'utrogestan dedans quand même!) dans ma culotte qui m'a réveillée en sursaut. Je me lève pour aller aux toilettes, doucement selon la technique développée ces dernières semaines tant mes seins me faisaient soufrir la nuit, et.... absolument aucune douleur nichonnesque... aucune...
Bon, aucune trace de sang non plus, me ferez-vous remarquer.
Mais quand même, je ne peux m'ôter de la tête que la fin de ce bonheur est peut-être (sans doute?...) en train de s'annoncer.
Je ne sais que penser, que faire, à part attendre mercredi prochain 8h30 avec encore plus d'impatience que ce mercredi 8h30 qui vient de passer.
Je pense à cette toute petite chose qu'on a vue clignoter avec tant d'émotions, je lui dis de continuer à clignoter, longtemps, mais cette nuit, l'espoir n'est plus tout à fait là.
Ses seins si douloreux (ils l'étaient vraiment beaucoup, je rigole pas) sont (étaient?) le seul de mes symptômes. Pas de nausées, de dégoût de la nourriture ou au contraire d'envies subites de je ne sais quoi, pas d'irritabilité particulière, et même la fatigue intense qui me frappait à partir de 20h30 tous les soirs (me poussant à me mettre au lit à 21h30 parfois plus tôt) semble prendre du recul depuis 2 nuits...
Je sens que l'insomnie de cette nuit va être la plus longue et la plus douloureuse.
Demain nous faisons notre fête avec tous nos amis. Je m'étais dit que ce n'étais pas bien grâve si je me faisais repérée avec mes verres de jus de fruit. Mais là, maintenant que ce méchant doute s'est installé, je n'ai pas envie de dire "oui ça y est enfin" (quasiment tous nos amis connaissent notre situation, plus ou moins précisément. Mais en 3 ans et 7 mois, on a eu le temps d'aborder la question, de très près ou de plus loin...). Trop peur d'avoir à dire aux mêmes la semiane prochaine qu'on a touché le bonheur du doigt mais qu'il s'en est allé...
Pff... Que faire???? Rien à part attendre, attendre encore, attendre toujours ...
Et si j'allais faire un prise de sang? Juste pour voir ???...