Je ne sais pas s'il y a toujours des yeux qui arrivent sur ces pages, mais je profite d'une journée de boulot perdue pour passer par ici. Je suis coincée à la maison après une matinée aux urgences pédiatriques pour une cheville tordue hier soir et des boitillements ce matin. Mais après presque 3h d'attente, les 3 minutes d'examen ont permis de conclure que tout va bien. Alors réjouissons-nous !
Coincée à la maison puisqu'il était délicat de poser le p'tit Lu-qui-va-bien à la crèche à 13h30 quand tous ses petits copains font la sieste alors que lui n'a pas encore mangé, j'ai le choix entre ouvrir -enfin- mes livres de révision pour mon concours de novembre ou écrire -enfin- un article sur ce pauvre blog assoiffé de nouvelles (mais nourri par la pub, merci OB)...
Le concours attendra je préfère venir raconter comme mon mariage était trop chouette, comme j'étais trop belle et trop heureuse et comme c'est trop cool les vacances mais trop fini malheureusement !!
Me voilà donc Madame depuis un mois et demi. J'ai dis oui sous un beau soleil de juillet, le seul samedi ensoleillé du mois ? En tout cas il a plu jusqu’au jeudi soir pour nous laisser préparer la salle tranquillement le vendredi et replu à partir du lundi 16h une fois qu'on avait tout fini ! Donc de ce côté-là ça s'est vraiment bien goupillé.
La journée a filé à la vitesse de la lumière. J'avais réussi à faire à peu près tout ce que je voulais en terme de déco et j'ai profité de mon samedi à 200%.
La majorité de nos amis avait fait le déplacement, venant d’Irlande bien sûr, Londres, Glasgow, Paris, Nantes, Montréal pour être avec nous dans la petite ville d'Isère où nous avons célébré nos épousailles. Nos familles bien sûr étaient aussi à nos côtés au grand complet. C'est si bon ce sentiment de partager un moment hors du commun entourés de toutes ces personnes qui nous sont chères, de s'autoriser à le leur dire parce justement ce n'était pas un jour comme les autres.
Après le oui de la mairie, on a redit oui dans le jardin du lieu de la fête pour un temps de cérémonie laïque où nous parents frère et sœurs ont accepté de prendre la parole à notre demande sur des thèmes importants pour nous.
Nous avons échangé nos vœux devant tous nos proches nous promettant non pas de nous aimer pour toute la vie jusqu'à ce que la mort nous sépare mais tant qu'on le pourra et que la vie nous le permettra.Je vous livre un petit bout du texte que j'avais écrit pour cette cérémonie parce que c'est celui que tout pmette rêve de pouvoir dire un jour et j'avais envie et besoin de le dire haut et fort devant toute cette assemblée réunie pour nous.
« Grâce à Chewi, j'ai découvert un pays magnifique où j'espère bien passer plus de quelques jours par an. J'ai surtout découvert qu'à ses côtés, avec lui, je pouvais me battre avec rage contre l'adversité et le mauvais sort pour aller au bout de notre désir de construire une famille.
Le moment où la voix d'une infirmière a dit dans mon téléphone "C'est positif Mlle Nell" a été l'un des plus beaux et des plus forts de ma vie. Je ne me souviens plus si j'ai hurlé ou murmuré «Chewi c'est bon », mais je sais que c'est grâce à lui et son optimisme tout irlandais que nous n'avons pas abandonné malgré la tristesse, le désespoir, le découragement de ces longs mois de bataille avant d'arriver jusqu'à Luke. Alors aujourd'hui ce mariage, notre mariage, symbolise en partie la victoire de ce combat. Aussi loin que je me souvienne, je m'entends dire que je veux me marier en présence des mes enfants pour que cette union noue, affirme et renforce les liens de notre famille. Et je suis si heureuse aujourd'hui d'unir ma vie à la tienne Chewi, devant la loi, nos familles et nos amis. »
Rien qu'en relisant ces lignes, les larmes remontent mais elles étaient bien présentes ce samedi-là...
Tous nos invités nous ont dit que ce temps de cérémonie laïque était une vraie réussite, très émouvant (combien de copines m'ont dit avoir pleuré!...) et qu'il nous ressemblait vraiment, tout comme le reste de la journée. ET cela ne pouvait pas plus nous combler car c'est ce que nous voulions. Pas de chichis, pas d’esbroufe, juste le bonheur d'être ensemble pour célébrer notre amour. Et nous avons réussi.
Et moi qui ne voulait pas de robe au départ, j'ai été si heureuse dans ma robe de mariée !
Après la folle course des 2 semaines entourant le mariage, nous avons passé 15 jours dans une petite maison au bord de la Drôme et punaise que c'était bon d'être enfin tous les 3 pour nous reposer, nous retrouver (le p'tit Lu a détesté toute cette période du mariage, lui!), prendre le temps de ne rien faire...
Mais tout ça est désormais dans nos souvenirs. On a retrouvé le train-train habituel entre crèche et boulot, câlins du matin fort fort pour des réserves et bisous en rafales du soir pour rattraper ceux qui ont manqué pendant la journée...
Et nous replongeons très bientôt dans les joies et affres de la pma en allant cherchant nos p'tits congelés à Paris d'ici la fin du mois de septembre pour un tec dans la foulée. Profitons de cette période heureuse et faste et espérons que l'on puisse continuer à surfer dessus pendant 9 mois !